Photo : l'un des vitraux en bouteilles de bière
de l'église de Mbodiène
Saly est sans doute le lieu de villégiature le
plus connu d'Afrique de l'Ouest. C'est une station balnéaire
à 100% comme il en existe tant d'autres. Les hôtels
de standing, clubs et restaurants se succèdent sur une
plage tranquille quoiqu'un peu terne. Celles du Cap
Skirring sont évidemment beaucoup plus séduisantes.
Saly, c'est le paradis du bronzing et du farniente.
Avec l'explosion du tourisme de masse, la station fait
le plein toute l'année bien que bon nombre d'établissements
hôteliers indépendants aient du mal à
faire de même. L'ambiance est donc assurée
même si trouver un coin de plage tranquille reste facile
grâce à l'étendue de la zone hôtelière.
On peut trouver des séjours à moins de 500€ billet
d'avion compris en pension complète. C'est très très
bon marché. Toutes les grandes chaînes d'hôtels
et tours operators y ont un établissement: Savana, la
Fram, Eldorador, Jet Tours, etc... Des résidences se
sont également construites en nombre. Beaucoup d'Européens
ou de Dakarois viennent régulièrement séjourner dans
la résidence hôtelière qu'ils ont achetée. Parmi eux
beaucoup de Français, de Belges
et d'Allemands (les Salygoths). Saly, c'est l'idéal
pour le voyage familial avec des enfants, pour un séjour
de pêche, etc....
Aucun risque d'y manquer de médecins,
de médicaments, de manger de la nourriture avariée ou
d'attraper le choléra. Plusieurs médecins
de toutes disciplines y exercent directement dans la
station ou à Mbour à 5mn en taxi. Des
laboratoires permettent en cas de besoin de faire n'importe
quel type d'analyse.
De
même, toutes les prestations de services et magasins
nécessaires à la vie quotidienne du touriste
ou du résident sont proposés sur place,
au coeur de la station ou à Mbour:
supermarchés, épiceries, bijouteries,
boulangeries, électroménager, boucheries,
pizzeria, restaurants, locations de voitures, de scooters,
de quads, assureurs, banques (avec distributeurs de
billets), agences de voyages, cybercafés, cabines
téléphoniques, agences immobilières,
salons de coiffure, labos photographiques, salons d'esthétique,
prêt-à-porter, opticiens, pharmacies, etc...
Photo à gauche
: quelques rastas
qui défilent sur la plage dans un simili de manifestation
traditionnelle. Inutile de lâcher la moindre tune
à ces branleurs.
Aucun risque non plus de s'ennuyer. Les
activités sont légions. Clubs de quads, de parachutisme,
circuit de karting, pêche, chasse, nights-clubs,
bistrots à gogo, karaokés, sports nautiques,
équitation, VTT, golf : tu n'auras que l'embarras
du choix même si tout est proposé à
des tarifs parfois équivalents ou supérieurs
à ceux pratiqués en Europe.
Le
tourisme d'affaire fait également le succès de Saly.
Avec la multiplication des séminaires inutiles destinés
à masquer une quelconque corruption, des avions entiers
de médecins, commerciaux, chefs d'entreprises,
etc... débarquent à Dakar direction Saly. On appelle
ça "l'incentive" ou la "promotion
de produit en terrain tropical". Ces touristes
d'un nouveau genre sont de bons clients car 100% de
leur budget voyage passe dans les loisirs et les consommations
puisque l'avion et l'hébergement sont pris en
charge par l'entreprise qui les a invité.
Photo à droite :
le totem à l'entrée de la station date
de 250 avant Jésus-Christ. Si aujourd'hui il
présentait la liste mise à jour des hébergements,
loisirs, résidences et commerces de la station,
il aurait la hauteur des Twin Towers avant le 11 septembre...
Tu l'auras donc compris, Saly c'est la
satisfaction assurée pour un large panel de voyageurs
qui va de la famille qui part durant les vacances scolaires
en passant par le pêcheur retraité, l'amoureux
du silence, l'amateurs de sports, le professeur du 93
qui veut apprendre la langue de ses élèves,
le glandeur impénitent, le jeune cadre dynamique
abonné aux karaokés, ou finalement TOI
qui lis cet article ! Car à Saly, on fait en
fait ce qu'on veut, et toute l'année car le climat
reste toujours agréable.
En contrepartie, ne t'attends pas à découvrir
la culture sénégalaise en dehors des circuits organisés
par les hôtels et des fêtes "traditionnelles"
qui animent chaque soir les bords de piscine. Il est
facile toutefois de t'évader dans les villages alentours
ou de visiter la
région qui recèle de bien belles surprises.
Une
des caractèristiques de Saly, c'est ce vaste
domaine résidentiel qui couvre aujourd'hui une
superficie largement supérieure à celle
des hôtels. Les promoteurs s'en sont donnés
à coeur joie ces dernières années
pour le meilleur et pour le pire. Après le Maghreb,
c'est en effet Saly qui compte le plus grand nombre
de résidences secondaires en Afrique.
C'est à ce domaine résidentiel
que l'on doit une grosse partie des services et infrastructures
aujourd'hui présentes dans la station. Les supermarchés
n'ont pas d'intérêt particulier pour un
couple de touristes qui passent 15 jours en pension
complète dans un hôtel... Pas plus que
les magasins d'électroménager...
L'intérêt principal de Saly
réside donc dans cette micro-société
d'habitués qui ont fait vivre différement
cette partie de la côte qui part de La Somone
jusqu'à Mbour. Ca rend
finalement l'atmosphère très conviviale
bien que parfois ça ressemble un peu au camping
municipal de Palavas-les-Flots. Les mêmes relations
de voisinage qu'en Europe s'installent dans ces espaces
résidentiels. Aller boire un Pastis chez Simone
avant d'aller voir dans le "hameau" d'à
côté si la mère Lambert s'est remise
de sa gastro-entérite, telle est la dure vie
d'un résident salois.
Certains
ont choisi d'y résider pour profiter d'une année
sabbatique ou d'une retraite bien méritée
car on n'y manque de rien. Quand on y reste un certain
temps, on finit parfois par avoir la vie du Gentil Organisateur
des Bronzés, à la fois soulagé
et triste de voir repartir chaque semaine quelques milliers
de touristes "provisoires" avec qui l'on a
sympathisé. Il est de bon ton de critiquer ce
"tourisme de masse" et ces domaines résidentiels
construits au coeur d'une région si étrangère
à tous ces excès, mais tout devient grisant
quand on est au soleil. Si rester à Saly plus
de 15 jours peut ne pas être trop ton style, on
sait aussi que c'est à partir d'ici que 75% des
Européens ont décidé de connaître
plus en profondeur ce pays dont ils sont tombés
amoureux.
Depuis 2004, la technologie a révolutionné
la station. L'internet haut-débit, sous forme
d'ADSL est disponible depuis près de 4 ans sur
l'ensemble du territoire salois (je viens de vérifier
sur Google, je suis le premier à utiliser ce
jour 12 mai 2007 l'adjectif salois qualifiant
donc et désormais l'habitant de Saly). Le
résultat est qu'aujourd'hui un nombre grandissant
de résidents travaillent depuis leur villa à
Saly. La téléphonie IP ou des outils simples
comme Skype permettent d'être en relation téléphonique
permanente et presque gratuite avec le reste du monde.
Un connexion à 2Mo est à peine plus chère
qu'en Europe et la qualité de service est irréprochable.
Chefs d'entreprises et professionnels indépendants
peuvent donc passer plusieurs mois à Saly, tout
en travaillant depuis la terrasse de leur maison. Ils
ne s'en privent pas.
Quelques
bonimenteurs (souvent français) et plusieurs
agences immobilières ne manqueront pas d'essayer
de te scotcher "au grand village". Attention
néanmoins quand on te fera miroiter des bénéfices
colossaux grâce à la location. L'offre
est aujourd'hui tellement large (c'est même difficile
à imaginer) que beaucoup se retrouvent le cul
par terre quand il s'agit d'amortir l'achat par la location.
Réfléchis évidemment avant d'acheter
quoique ce soit et surtout COMPARE ! COMPARE ! COMPARE
! Un bon millier (!!!) de villas sont actuellement en
vente sur la Petite Côte et entrepreneurs comme
propriétaires commencent à faire la gueule...
Signer un chèque en blanc parce que tu as craqué
pour la délicieuse Coumba ou le double Mamadou
risque de te coûter plus cher que tu ne l'imaginais.
L'achat d'une villa que tu souhaites amortir en la louant
doit être subordonné à une bonne
régie immobilière qui fera de gros efforts
pour la location.
Photos : ci-dessus à
droite, la pancarte miteuse des résidences Cristallines
à Saly encourage t'elle à s'y rendre ?
Ci-dessous, la principale plage de Saly, dans la baie
de l'Espadon.
Domaine des Orangers
: "Vivez une expérience unique et ennivrante
dans un décor naturel aéré et
depaysant !
Des villas de standing, dans le pur style africain,
du T3 au T5 avec ou sans garage. Chaque villa est
climatisée pourvue de moustiquaires et meublée.
Une cuisine équipée (four, gazinière,
réfrigerateur, appareils éléctroménagers,
vaisselle), de chambres (2,3,4 selon le type de villa)
d'une mezzanine, d'une douche par chambre, W.C et
garage. Notre domaine est aéré avec
une végétation luxuriante et un confort
optimum. La décoration et le mobilier sont
personnalisés.
SalySenegal.net :
Le site complet et plein de bonne humeur sur "l'autre
Saly", celui des bonnes adresses indépendantes.
De nombreuses et jolies photos attendent également
les visiteurs ainsi que des bons plans à travers
le pays. A voir avant de partir !
LOCATIONS DE VILLAS
Louer une villa s'avère être
une solution économique et originale pour passer
un séjour confortable, indépendant, en famille ou en
couple. Les résidences sont innombrables et on
trouve le meilleur comme le pire. En fonction de tes
affinités (souhaites-tu de la tranquillité
ou préfères-tu être en plein centre
de la station, quel est ton budget, etc...) choisis
la résidence qui te convient le mieux. Tu peux
consulter les petites annonces de Planete-Senegal.com
où un grand nombre d'offres est proposé
(quelques exemples ci-dessous).
Quelques exemples de location à
Saly et ses environs dans les petites annonces de Planete-Senegal.com
:
include ("../php/datacon.php");
$result = mysql_query( "SELECT ad_id, cat_id, subject, add_date FROM ads WHERE cat_id=15 AND verif=1 ORDER BY add_date DESC LIMIT 10" ) or error( mysql_error() );
echo "
Koulang-Koulang
ce sont quatre cases-villas de 6 personnes chacune entourant
une belle piscine bordée de cocotiers et de bougainvilliers.
Au coeur du village de Saly quartier Koulang en contact
direct avec les villageois, Koulang Koulang est votre
point de départ pour découvrir en douceur
ce pays magnifique.
RAPPEL
: La pédophilie est punie au Sénégal
de quelques années d'emprisonnement, période
durant laquelle le condamné doit souvent
ramasser la savonette. A propos de savonette il
est également important de rappeler que
l'homosexualité est passible de prison
au Sénégal.
Horreurs,
avatars, problèmes divers et avanies :
L'envers du décor d'une
station qui a su s'imposer en 20 ans comme la
référence du tourisme balnéaire
en Afrique avec des centaines de milliers de touristes
qui y séjournent chaque année, c'est
l'accroissement permanent des arnaques et avatars
divers. Pas tant pour le touriste qui va passer
15 jours dans un hôtel. Mais le résident,
l'investisseur, ou le touriste qui revient règulièrement
se verra un jour ou l'autre confronté à
un très déprimant fléau.
Des myriades de nazes, et de gros
cons (voir
la page spéciale) sévissent
dans la zone. Ils sont multicolores, munis d'un
zizi ou de nénés (plus souvent d'un
zizi d'ailleurs) et leur concentration est grande.
Pas un jour ne passe sans que la presse locale
ne relate les mésaventures d'un étranger
s'étant fait plumé dans une quelconque
affaire ou transaction. VEUX-TU QU'ON PARLE
DE TOI DANS LA PRESSE ?
Les scénarios (quand on
est de gauche ou très cultivé genre
bobo ou intermittent du spectacle on dit scenarii)
sont connus et classiques. Gisèle et Marcel
se pointent 15 jours en vacances et tombent amoureux
du pays (au mieux...). Ils se disent que la météo
sénégalaise vaut mieux que le ciel
de Vendée et qu'ouvrir un bistrot ou une
agence de location de planches à voile
à Saly changerait sans doute leur vie.
Mais beaucoup ont déjà tenté
leur chance avant eux. Ils ont perdu beaucoup
d'argent, sont rentrés la queue entre les
jambes, tristes et déçus. Si c'est
le soleil et le retour sur investissement que
l'on recherche, c'est en Thaïlande ou en
République Dominicaine qu'il fallait investir
l'héritage de mémé. Qu'on
se le dise : il faut vraiment aimer le Sénégal
pour y investir le moindre euro car ce doit être
une opération du coeur pas un bon plan
financier.
En vrac, parmi les horreurs fréquemment
relatées, il y a bien-sûr l'achat
de terrains ou de villas n'appartenant en fait
pas au vendeur, les profits locatifs mirobolants
que l'on fait miroiter à l'acheteur d'une
belle demeure, les meurtres crapuleux (bon c'est
pas Clichy-sous-Bois mais y'a quand même
eu une bonne demi-douzaine d'assassinats d'étrangers
ces trois dernières années entre
la Somone et Nianing...), les sordides affaires
de moeurs, vraies (pédophilie, maltraitances
animales, mariages trompeurs, etc...) ou totalement
inventées histoire de faire chanter le
touriste de passage et lui extorquer de l'euro
ou du franc suisse...
Il est bon d'insister sur le
fait que, bien heureusement, l'immense
majorité des touristes qui séjournent
quelques jours à Saly ne recontrent aucun
problème. Mais il est important
de savoir qu'un séjour prolongé
peut causer des dommages graves à la santé
si tu n'es pas mis en garde des périls
qui te guettent et qui pourront rapidement te
mener à un fiasco assuré.
DISTANCE DE DAKAR
: 80 km DISTANCE DE MBOUR : 3 km DISTANCE DE JOAL-FADIOUTH : 34 km ACCESS : Saly est facilement accessible
avec divers modes de transports. Ceux qui auront acheté
un séjour complet seront sans doute amenés
avec l'une des nombreuses navettes qui relient l'aéroport
de Dakar à la station. Louer un taxi peut s'avérer
être une autre bonne solution. Pour environ 15.000CFA
(23€), les taxis réguliers (jaunes et noirs)
de la capitale vous emmèneront rapidement. L'aérodrome
de Saly permet de lui aussi des liaisons rapides mais
avec des avions taxis uniquement (réservation
d'avance). Enfin, les transports en commun sont variés
et innombrables. Au départ des gares routières
de tout le pays, vous prendrez les taxis-brousse ou
les cars rapides à destination de Mbour. De Dakar
la liaison coûte moins de 1000CFA (1,5€).
N'oubliez pas de dire au chauffeur de vous déposer
au carrefour de Saly (deux ou trois kilomètres
avant Mbour). Ce trajet peut-être effectué
en moins de deux heures si il n'y a pas d'embouteillages
à la sortie de Dakar. Sur place, différents
taxis "clandos" font des navettes entre les
différents quartiers de la station (La Somone
y compris) et la ville de Mbour.
Mbodiène
est un hameau de la Petite Côte situé entre
Nianing et Joal. C’est
un village d’agriculteurs sérères entre
la mer et la route Mbour-Joal. On y cultive presque
exclusivement du sorgho. L'endroit est véritablement
sympa et les promenades à pieds y sont agréables.
Les plus courageux iront même jusqu'à Ngazobil
ou Joal-Fadiouth à
l’aide de leurs chaussures ! Un des attraits de Mbodiène
réside dans sa magnifique petite lagune à
l’eau claire où adultes et enfants peuvent se
baigner sans danger. En effet, elle est rarement plus
profonde qu'un mètre, y compris à marée
haute.
Photos : à droite,
coucher de soleil sur la lagune, l'isthme et l'océan,
ci-dessos à gauche, pélicans blancs nichant
avec leur petit près d'un des derniers bosquets
de mangrove de la lagune.
La
faune y est riche et variée : reptiles (pythons,
varans, tortues marines, etc...), oiseaux (pélicans,
aigrettes, calaos, vautours, milans, hibous, chouettes,
cormorans, etc...) et mammifères (chauves-souris,
mangoustes...) y ont trouvé refuge. Il y a peu
de temps, une hyène y avait même élu
domicile et gambadait joyeusement de l'autre côté
de la lagune pour la plus grande joie des amoureux de
la nature... et la plus grande crainte de certains habitants
qui ont réclamé sa peau... La pauvre bête
a vite fait de se prendre un coup de fusil et désormais
tout le monde dort malheureusement en paix, sans les
rires de Bouky, la hyène.
Mais
tout ce petit monde est en péril car la
zone n'est pas protégée. De plus,
la très incompétente SAPCO (Société
d'Aménagement de la Petite Côte,
mandatée par l'état sénégalais)
a désormais la gestion de cette partie
du littoral et quand on voit les ravages causés
à Saly et la Somone on est en droit de
s'inquiéter. Si aujourd'hui aucun grand
hôtel excepté le Laguna Beach n'est
venu amonceler des parpaings on sait que Mbodiène
et sa lagune sont en sursis. Déjà,
la spécialité sénégalaise,
"l'ébauche de construction",
commence à défigurer une partie
de Mbodiène Plage. Le principe est simple
: on construit les murs pour pas se faire piquer
le terrain, on commence à faire 5 ou 6
rangées de parpaings et on attend quelques
années d'avoir l'argent pour terminer l'ouvrage
ou de trouver un couillon pour racheter à
prix d'or le chantier... Ca rappelle par endroit
au Sénégal Beyrouth Ouest pendant
la guerre et ça commence à arriver
à Mbodiène...
Envol de pélicans sur la lagune
de Mbodiène vu du campement "Le Thiossane"
(voir ci-dessous, hébergements)
L'autre péril guettant la lagune
de Mbodiène est l'ensablement. Diverses initiatives,
rarement couronnées de bonheur, ont tenté
de réouvrir la circulation de l'eau alors que
la lagune était complètement bouchée
et dépérissait. Le problème c'est
que c'est un travail de géologue et qu'aucun
ne semble avoir été sollicité pour
se pencher sur le problème. Aujourd'hui l'eau
circule mais la lagune reste à la merci d'une
tempête la bouchant avec un banc de sable...
Une usine d'extraction et de transformation
du calcaire s'est installée il y a quelques années
à l'entrée de Mbodiène sans que
ses activités ne dérangent le village
ni ne pollue la lagune.
L'intégralité
des hébergements touristiques de Mbodiène
est située au bord de la lagune, à une
vingtaine de minutes à pieds du village. Quelques
pistes serpentant entre les champs, la brousse et les
étendues salées inondées à
marée haute mènent aux quelques hôtels,
auberges et campements installés ici depuis quelques
années. Un nombre modeste quoique croissant de
résidences secondaires, dont beaucoup ne sont
pas achevées, exhibent leur béton et leurs
vilains parpaings aux touristes de passage. On rêve
d'un arrêté de démolition qui sans
doute ne viendra jamais ou d'une obligation faite aux
propriétaires de finir leurs constructions dans
des délais raisonnables....
Photo à droite :
bétail divaguant sur les pistes du village
Les touristes qui souhaitent se baigner
dans la mer peuvent traverser la lagune à pieds
ou la nage bien que le fond soit désagréable
car vaseux (forcément, c'est une lagune....).
Certains hébergements touristiques mettent d'ailleurs
à disposition de leurs clients des petites embarcations
pour la traversée (la lagune ne dépasse
que rarement une cinquantaine de mètres de large).
Malgré ces paysages sauvages
et cette tranquillité à toute épreuve,
ouvrir une auberge ou construire une maison n'est pas
simple. Il faut dire que la situation est rude pour
ceux qui se sont installés sur la lagune : il
n'y a ni eau ni électricité ni téléphone
et, à moins de faire tirer les câbles électriques
ou les canalisations d'eau à ses frais sur plusieurs
kilomètres depuis la route, il faut être
autonome en énergie et en eau... Ce serait le
coin idéal pour un projet pilote d'écotourisme
car ici plus qu'ailleurs le solaire et les économies
d'eau et d'énergie peuvent être un argument
de vente touristique.
Photo : La lagune de Mbodiène et l'isthme la
séparant de l'océan sont un refuge naturel
pour une faune riche et variée
Le
village de Mbodiène, situé au bord de
la route Mbour-Joal, est à 20 minutes de marche
de la lagune. Impossible de le louper quand vous arrivez
en voiture : un immense fromager (sans doute l'un des
derniers de la Petite Côte !) trône non
loin d'un grand calvaire blanc.
Dans un dédale de petites ruelles
sablonneuses, les habitations des quelques 3000 Mbodiènois
se succèdent paisiblement à peine animées
par les jeux des enfants à la sortie de l'école.
Il n'y a guère que les jours de mariage ou de
funérailles et le dimanche, à la messe,
que les villageois sortent tous pour aller à
l'église. Mbodiène est décidemment
l'un des coins les plus paisibles de la Petite Côte
!
Une
des "curiosités" indiquées dans
les guides réside dans les vitraux de l'église
du village. Ils ont en effet été réalisés,
non sans humour ni éclat de génie, en
bouteilles de bière en verre de différentes
couleurs coulées dans du béton (on reconnaîtra
la bouteille de bière Gazelle verte....). Au
coucher de soleil, les vitraux s'illuminent chacun avec
ses couleurs et ses motifs... L'histoire ne dit pas
si ce sont les fidèles qui se sont sacrifiés
pour descendre le pinard et la bière afin de
fournir le curé et le maçon en matériaux...
Photos : en haut à droite un
gros baobab devant l'école et le jardin d'enfants
du village, ci-contre à droite, l'église
avec son style très "Western Nouveau-Mexique".
Le
village compte deux ou trois boutiques "épicerie-alimentation",
une boutique de cosmétiques, un boulanger traditionnel
(le pain qui vient de Joal est quant à lui comme
un Kinder Bueno : beau à l'extérieur,
vide à l'intérieur), une dibiterie, deux
ou trois télécentres, un mécano,
une garderie d'enfants, une école publique, un
cimetière mixte (très majoritairement
catho forcément), un dispensaire, une église
et une mosquée (offerte par le Koweit, l'Iran,
l'Arabie Saoudite ou un autre pays très démocratique
du Golfe). Les habitants comme les touristes ont donc
de quoi satisfaire leurs besoins les plus élémentaires
même si beaucoup préfèrent faire
leurs courses à Joal ou Mbour. Il est également
utile de savoir que si vous résidez dans l'un
des hôtels ou campements du village, vous aurez
toujours la possibilité de varier les plaisirs
en allant manger ou boire un coup dans les autres :
la plupart ouvrent leur restaurant et leur bar aux clients
extérieurs.
Le plus simple pour aller à Mbodiène
est de prendre un taxi 7 places à Dakar ou à
Mbour en direction de Joal et de demander au chauffeur
de vous déposer à Mbodiène...
Depuis Joal, il existe également
une ligne de taxis clando qui toute la journée
vous emmène à Mbodiène en 5 minutes
depuis la gare routière "Dakar" située
à l'entrée de la ville. Si vous souhaitez
aller directement dans votre hôtel à Mbodiène
Plage pour éviter de vous farcir 20 minutes de
marche à pieds, vous pouvez négocier une
"location" qui vous emmènera dans votre
hôtel pour un tarif allant de 1500 à 2500CFA
en fonction de l'heure et de votre talent à la
négociation !
Depuis Mbodiène, vous pouvez
prendre ces mêmes clandos dans le simili de gare
routière située non loin du grand fromager
du village au bord de la route goudronnée. Du
matin à l'aube jusqu'à 19-21h (en fonction
des jours) vous pourrez aller à Joal
et à Fadiouth.
Les clandos de Joal à Mbodiène
sont à 150CFA-0,20€ Les taxis brousse Mbour-Mbodiène
sont à 600CFA et Dakar-Joal à 1800CFA-2,10€.
Demandez à vous arrêter à Mbodiène
si vous ne voulez pas vous retrouver à Fadiouth.
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