A 80 km au sud de Dakar, Mbour, ville de 180.000 habitants
s’est développée à la fin du XIXème
siècle grâce au Gouverneur Pinet Laprade
qui y édifia un camp militaire. Ensuite Mbour
devint rapidement un port de pêche très
actif. C’est aussi un lieu de vacances et de loisirs
qui draine de nombreux touristes amateurs de pêche
au gros. Dans ses eaux abondent espadons, marlins bleus,
thons, tarpons, barracudas, poissons scies et requins.
C'est
l'activité touristique des environs de Mbour
qui a favorisé son développement anarchique
ces dernières années. La toute proche
station de Saly mais également Nianing et la
Somone ont permis de fournir un emploi direct ou indirect
à un très grand nombre de Mbourois. L'urbanisation
galopante démontre une prospérité
que peu de villes sénégalaises peuvent
exhiber. Sur la côte, plus un mètre de
plage n'est disponible depuis le marché aux poissons
jusqu'à la Somone à une quinzaine de kilomètres
au nord. Mbour en elle-même n'est cependant pour
le tourisme qu'un réservoir de main d'oeuvre
et peu d'hôtels sont implantés directement
dans la ville. Mais c'est le tourisme qui lui a permis
de bénéficier d'investissements et d'infrastructures
plus rapidement que d'autres capitales régionales
: Mbour a été la première ville
de province à disposer un distributeur automatique
de billet ou de la technologie internet haut-débit
ADSL.
Photos : en haut à gauche,
la plage principale de Mbour avec au fond en arrière-plan
le marché aux poissons et à droite les
cocotiers du Coco-Beach Hôtel. Ci-contre à
droite, l'église de Mbour Sérère.
De très nombreux Mbourois sont confession catholique.
La ville de Mbour en elle-même
peut être assez désagréable du fait
des arnaqueurs et vendeurs en tous genres qui
pulullent et semblent posséder un organe de détection
des touristes à grande distance. La cité
est sale voir même carrément infâme
durant la saison des pluies. Sacs plastiques omnisprésents,
mares d'eau stagnante, poissons en putréfaction
sur la plage, le cauchemar est à son comble dans
le centre-ville commercial de Mbour.
Heureusement,
l'inauguration en 2003 d'une nouvelle gare routière
un peu à l'extérieur du centre (photo
à gauche de C. Montaillié), sur la route
de Dakar, a décongestionné
et assaini le centre-ville tout en le débarrassant
d'une masse de coxers nuisibles et fatiguants.
En
outre, les quartiers périphériques sont
d’une tranquillité et d’une praticabilité
sans égal. Mbour Sérère par exemple
(en allant vers Nianing) est
composé de petites maisons modestes de natifs
de la région et les voitures y sont rares. De
toute façon, le mot d’ordre c’est la charrette
! Des dizaines de calèches pallient à
l’absence de taxi. Elles constituent d’ailleurs le seul
moyen de visiter Mbour et ses quartiers. N’hésitez
donc pas à les emprunter mais attention au marchandage.
Les petites courses ne doivent pas excéder 300CFA.
Gare également aux piétons. Dans le vacarme
du centre-ville, les petites clochettes attachées
aux chevaux ne suffisent souvent pas aux piétons
pour entendre l’arrivée de Ben-Hur et l’on manque
souvent de se faire écraser par ces bolides hippiques...
Photos : ci-dessus à droite,
Mbour est une ville de commerce et de nombreuses boutiques
animent les rues commerçantes. Ci-dessous le
marché aux poissons de Mbour à l'arrivée
des pirogues.
L'équipe
municipale de Mbour dirigée par le maire Mbaye
Diagne semble vouloir révolutionner cette pagaille.
Elle est à l'origine de l'ouverture de la nouvelle
gare routière à l’extérieur du
centre-ville pour désengorger les rues et éloigner
l’activité de transport qui générait
de nombreux problèmes. Les forces de l’ordre
ont rétabli un peu de discipline parmi les vendeurs
de la cité et un effort de nettoyage (encore
insuffisant) a été entrepris. La visite
de la ville et du port de pêche est désormais
gérée par des guides connus et agréés.
Une polémique secoue néanmoins la zone
du fait de la volonté «d’annexion»
de la riche station de Saly pour
la rattacher à la commune mbouroise.
La
préfecture de Mbour possède cinq collèges
(deux privés, trois publiques), et un lycée
qui permettent aux élèves de ne pas partir
étudier jusqu’à Dakar. C’est également
un nœud routier intéressant puisqu’il constitue
le croisement vers les routes de l’Est (Kaolack) et
ainsi du Sud. Il permet en outre de visiter les îles
du Saloum et
le sud de la Petite Côte puisque toutes les destinations
intéressantes du Saloum sont proposées
au départ de la gare routière mbouroise
(Djiffer, Joal,
Palmarin, Mbodiène,
Nianing, Ndangane etc.). D'autres
infrastructures tels que des centres de santé
(photo à droite de P. Clément), un bureau
de poste, des administrations territoriales et des camps
militaires contribuent au dynamisme de la ville.
Voir
des centaines de photos de Mbour
- Restauration et Loisirs :
Le Bounty : A
Mbour Sérère, l'hôtel est également
le meilleur restaurant de la ville. Le cadre offert
par la tranquillité du quartier et la terrasse
"les pieds dans l'eau" ne vous fera qu'apprécier
encore plus la carte variée fruit des recherches
culinaires quotidiennes de l'équipe du Bounty
! Les poissons et fruits de mer sont évidemment
à l'honneur : Carpaccio de Dorade, Duo de Lotte,
et unique au Sénégal : les moules frites
préparées avec les fameuses palourdes
de Joal-Fadiouth, récoltées le matin même
! Il fallait être Belge pour réinventer
le plat ici au Sénégal ! Les amateurs
de viandes pourront eux-aussi se faire plaisir avec
des pavés de "zébu" agrémentés
de différentes sauces ainsi que mille autres
plats. Pour ne rien gâcher, les prix sont raisonnables
avec des plats tournant en moyenne à 3000CFA
(4,5€).
Chez Paolo :
Très bonne gastronomie sénégalaise
et européenne, cadre tranquille, prix sans concurrence
(entre 2000 et 3500CFA le repas avec boisson). Ce n’est
pas un hasard si il y a tant de monde. «Chez Paolo»,
route de Dakar à Mbour.
Le Masaï : Au croisement de
la route de Kaolack à Mbour. Menus sympa et pas
trop chers (Yassa à 1500CFA).
Le Caïlcedrat :
Restaurant et discothèque. Parfois de bonnes
pizzas (très bon prix, quand à la discothèque
elle est parfaite pour les célibataires...) .
En plein centre ville, les jardins du restaurant accueillent
des manifestations musicales intéressantes même
en semaine.
L’Escale : A l’entrée de
la ville. Bar-restaurant. Gestion française.
Chez Astou : En face du Caïlcedrat
jardin. Fast-food bon marché ouvert jusque tard
dans la nuit. Son emplacement en centre-ville le rend
intéressant pour les couche-tard même si
le cadre n’est pas vraiment plaisant.
Ndaje 1 et Ndaje 2 sont des boîtes
de nuit médiocres et non climatisées (en
face de la gare routière).
Le Malibu (en centre ville) non
climatisé mais très bonne ambiance.
Le Caïlcedrat : La seule fois
où l'un de nous a voulu y rentrer, on l'a refusé
à cause de ses baskets et de son short. Malgré
les vives protestations des jolies clientes qui tenaient
absolument à sa présence, il n'y a rien
eu à faire, il est resté dehors.
Le Djembé : En plein centre-ville.
Récent et climatisé.
Le transport privé local
est la carriole tractée par un cheval. Voici
néanmoins les coordonnées d’un taximan
sérieux et compétent qui pourra vous faire
découvrir les environs de Mbour (Saly, Nianing,
Fadiouth etc..) : Cheick Malick Diouf BP 139 à
M’Bour - (639-2762
Les
cybercafés pullulent à Mbour.
Il tournent tous autour de 500-1000CFA (1,5€) mais sont
de qualité très inégale. Cela dit,
pour consulter vos mails, choisissez-en un les yeux
fermés.
Vous pourrez retirer de l’argent à
Mbour avec votre Visa
au distributeur automatique de la BICIS en plein centre-ville.
Les possesseurs d’une Eurocard-Mastercard devront aller
à la SGBS de Saly.
Accès en transport
en commun depuis Dakar : départ depuis les
gares routières de Dakar, Colobane, Thiaroye
et Rufisque. Les taxi "7 places" (les 504
break) et les cars rapides (fourgons Mercedes blancs)
partent du matin jusqu'en fin d'après-midi (voir
jusqu'en début de soirée) vers Mbour.
Le trajet, en fonction de la somme d'embouteillages
à la sortie de Dakar, dure entre 1h30 et 3h pour
parcourir ces 85km. En fonction de votre gare routière
de départ les prix oscillent entre 700 à
1100CFA en "cars rapides" ou minibus (1.10
à 1,7€) et 1100 à 1300CFA en
"7 places" 504 (1,7à 2€).
Voir
des centaines de photos de Mbour
Notre sélection d'hébergements
à Mbour :
$limitPerPage = 4; include("../hotels/pro.php"); ?>
$pagec="senmbour";
include ("../int/participation.php"); ?>
Mbodiène
est un hameau de la Petite Côte situé entre
Nianing et Joal. C’est
un village d’agriculteurs sérères entre
la mer et la route Mbour-Joal. On y cultive presque
exclusivement du sorgho. L'endroit est véritablement
sympa et les promenades à pieds y sont agréables.
Les plus courageux iront même jusqu'à Ngazobil
ou Joal-Fadiouth à
l’aide de leurs chaussures ! Un des attraits de Mbodiène
réside dans sa magnifique petite lagune à
l’eau claire où adultes et enfants peuvent se
baigner sans danger. En effet, elle est rarement plus
profonde qu'un mètre, y compris à marée
haute.
Photos : à droite,
coucher de soleil sur la lagune, l'isthme et l'océan,
ci-dessos à gauche, pélicans blancs nichant
avec leur petit près d'un des derniers bosquets
de mangrove de la lagune.
La
faune y est riche et variée : reptiles (pythons,
varans, tortues marines, etc...), oiseaux (pélicans,
aigrettes, calaos, vautours, milans, hibous, chouettes,
cormorans, etc...) et mammifères (chauves-souris,
mangoustes...) y ont trouvé refuge. Il y a peu
de temps, une hyène y avait même élu
domicile et gambadait joyeusement de l'autre côté
de la lagune pour la plus grande joie des amoureux de
la nature... et la plus grande crainte de certains habitants
qui ont réclamé sa peau... La pauvre bête
a vite fait de se prendre un coup de fusil et désormais
tout le monde dort malheureusement en paix, sans les
rires de Bouky, la hyène.
Mais
tout ce petit monde est en péril car la
zone n'est pas protégée. De plus,
la très incompétente SAPCO (Société
d'Aménagement de la Petite Côte,
mandatée par l'état sénégalais)
a désormais la gestion de cette partie
du littoral et quand on voit les ravages causés
à Saly et la Somone on est en droit de
s'inquiéter. Si aujourd'hui aucun grand
hôtel excepté le Laguna Beach n'est
venu amonceler des parpaings on sait que Mbodiène
et sa lagune sont en sursis. Déjà,
la spécialité sénégalaise,
"l'ébauche de construction",
commence à défigurer une partie
de Mbodiène Plage. Le principe est simple
: on construit les murs pour pas se faire piquer
le terrain, on commence à faire 5 ou 6
rangées de parpaings et on attend quelques
années d'avoir l'argent pour terminer l'ouvrage
ou de trouver un couillon pour racheter à
prix d'or le chantier... Ca rappelle par endroit
au Sénégal Beyrouth Ouest pendant
la guerre et ça commence à arriver
à Mbodiène... |
|
Envol de pélicans sur la lagune
de Mbodiène vu du campement "Le Thiossane"
(voir ci-dessous, hébergements)
L'autre péril guettant la lagune
de Mbodiène est l'ensablement. Diverses initiatives,
rarement couronnées de bonheur, ont tenté
de réouvrir la circulation de l'eau alors que
la lagune était complètement bouchée
et dépérissait. Le problème c'est
que c'est un travail de géologue et qu'aucun
ne semble avoir été sollicité pour
se pencher sur le problème. Aujourd'hui l'eau
circule mais la lagune reste à la merci d'une
tempête la bouchant avec un banc de sable...
Une usine d'extraction et de transformation
du calcaire s'est installée il y a quelques années
à l'entrée de Mbodiène sans que
ses activités ne dérangent le village
ni ne pollue la lagune.
L'intégralité
des hébergements touristiques de Mbodiène
est située au bord de la lagune, à une
vingtaine de minutes à pieds du village. Quelques
pistes serpentant entre les champs, la brousse et les
étendues salées inondées à
marée haute mènent aux quelques hôtels,
auberges et campements installés ici depuis quelques
années. Un nombre modeste quoique croissant de
résidences secondaires, dont beaucoup ne sont
pas achevées, exhibent leur béton et leurs
vilains parpaings aux touristes de passage. On rêve
d'un arrêté de démolition qui sans
doute ne viendra jamais ou d'une obligation faite aux
propriétaires de finir leurs constructions dans
des délais raisonnables....
Photo à droite :
bétail divaguant sur les pistes du village
Les touristes qui souhaitent se baigner
dans la mer peuvent traverser la lagune à pieds
ou la nage bien que le fond soit désagréable
car vaseux (forcément, c'est une lagune....).
Certains hébergements touristiques mettent d'ailleurs
à disposition de leurs clients des petites embarcations
pour la traversée (la lagune ne dépasse
que rarement une cinquantaine de mètres de large).
Malgré ces paysages sauvages
et cette tranquillité à toute épreuve,
ouvrir une auberge ou construire une maison n'est pas
simple. Il faut dire que la situation est rude pour
ceux qui se sont installés sur la lagune : il
n'y a ni eau ni électricité ni téléphone
et, à moins de faire tirer les câbles électriques
ou les canalisations d'eau à ses frais sur plusieurs
kilomètres depuis la route, il faut être
autonome en énergie et en eau... Ce serait le
coin idéal pour un projet pilote d'écotourisme
car ici plus qu'ailleurs le solaire et les économies
d'eau et d'énergie peuvent être un argument
de vente touristique.
Photo : La lagune de Mbodiène et l'isthme la
séparant de l'océan sont un refuge naturel
pour une faune riche et variée
Le
village de Mbodiène, situé au bord de
la route Mbour-Joal, est à 20 minutes de marche
de la lagune. Impossible de le louper quand vous arrivez
en voiture : un immense fromager (sans doute l'un des
derniers de la Petite Côte !) trône non
loin d'un grand calvaire blanc.
Dans un dédale de petites ruelles
sablonneuses, les habitations des quelques 3000 Mbodiènois
se succèdent paisiblement à peine animées
par les jeux des enfants à la sortie de l'école.
Il n'y a guère que les jours de mariage ou de
funérailles et le dimanche, à la messe,
que les villageois sortent tous pour aller à
l'église. Mbodiène est décidemment
l'un des coins les plus paisibles de la Petite Côte
!
Une
des "curiosités" indiquées dans
les guides réside dans les vitraux de l'église
du village. Ils ont en effet été réalisés,
non sans humour ni éclat de génie, en
bouteilles de bière en verre de différentes
couleurs coulées dans du béton (on reconnaîtra
la bouteille de bière Gazelle verte....). Au
coucher de soleil, les vitraux s'illuminent chacun avec
ses couleurs et ses motifs... L'histoire ne dit pas
si ce sont les fidèles qui se sont sacrifiés
pour descendre le pinard et la bière afin de
fournir le curé et le maçon en matériaux...
Photos : en haut à droite un
gros baobab devant l'école et le jardin d'enfants
du village, ci-contre à droite, l'église
avec son style très "Western Nouveau-Mexique".
Le
village compte deux ou trois boutiques "épicerie-alimentation",
une boutique de cosmétiques, un boulanger traditionnel
(le pain qui vient de Joal est quant à lui comme
un Kinder Bueno : beau à l'extérieur,
vide à l'intérieur), une dibiterie, deux
ou trois télécentres, un mécano,
une garderie d'enfants, une école publique, un
cimetière mixte (très majoritairement
catho forcément), un dispensaire, une église
et une mosquée (offerte par le Koweit, l'Iran,
l'Arabie Saoudite ou un autre pays très démocratique
du Golfe). Les habitants comme les touristes ont donc
de quoi satisfaire leurs besoins les plus élémentaires
même si beaucoup préfèrent faire
leurs courses à Joal ou Mbour. Il est également
utile de savoir que si vous résidez dans l'un
des hôtels ou campements du village, vous aurez
toujours la possibilité de varier les plaisirs
en allant manger ou boire un coup dans les autres :
la plupart ouvrent leur restaurant et leur bar aux clients
extérieurs.
Notre sélection
d'hébergements à Mbodiène :
$localite = "Mbodiène"; $limitPerPage = 4;?>
include("int/tourism/pro.php"); ?>
Accès :
Le plus simple pour aller à Mbodiène
est de prendre un taxi 7 places à Dakar ou à
Mbour en direction de Joal et de demander au chauffeur
de vous déposer à Mbodiène...
Depuis Joal, il existe également
une ligne de taxis clando qui toute la journée
vous emmène à Mbodiène en 5 minutes
depuis la gare routière "Dakar" située
à l'entrée de la ville. Si vous souhaitez
aller directement dans votre hôtel à Mbodiène
Plage pour éviter de vous farcir 20 minutes de
marche à pieds, vous pouvez négocier une
"location" qui vous emmènera dans votre
hôtel pour un tarif allant de 1500 à 2500CFA
en fonction de l'heure et de votre talent à la
négociation !
Depuis Mbodiène, vous pouvez
prendre ces mêmes clandos dans le simili de gare
routière située non loin du grand fromager
du village au bord de la route goudronnée. Du
matin à l'aube jusqu'à 19-21h (en fonction
des jours) vous pourrez aller à Joal
et à Fadiouth.
Les clandos de Joal à Mbodiène
sont à 150CFA-0,20€
Les taxis brousse Mbour-Mbodiène
sont à 600CFA et Dakar-Joal à 1800CFA-2,10€.
Demandez à vous arrêter à Mbodiène
si vous ne voulez pas vous retrouver à Fadiouth.
$pagec="senmbodiene"; include ("int/participation.php"); ?>
|