Il
s’agit en fait de la réunion des deux communes de Joal
et de Fadiouth qui sont reliées par un pont en bois
car Fadiouth est une île. Les trois îles de Fadiouth
sont inaccessibles en voiture. Joal est une petite ville
toute en longueur. Pour aller d’un bout à l’autre de
Joal il faut parcourir de longs kilomètres. La gare
routière est située à l’entrée de la ville. Vous pourrez
y trouver car et taxi pour Dakar,
Mbour, Kaolack ainsi que vers
des bourgades de la région. Joal est le terminus de
la route bitumée de la petite côte. Ainsi arrivé au
rond-point du pont de Fadiouth, vous n’aurez d’autre
solution que de faire demi-tour. Néanmoins, Joal marque
le départ de la piste en latérite en direction
de Palmarin. En face de la station service du Centre
Culturel Senghor, vous verrez en effet une mini gare
routière où sont garés quelques pick-up à destination
de la ville de palme : Palmarin,
la capitale du vin de palme ! Pour relier les différentes
parties de Joal-Fadiouth, vous pourrez emprunter les
clandos qui font le trajet gare routière-Fadiouth pour
100CFA-0,15€ par personne (ou 500CFA-0,75€
la location).
Diaporama de vues
panoramiques de Fadiouth
Vidéo
de Fadiouth
Vidéo de 3mn30 de Fadiouth. Visite
rapide et commentée des deux îles aux coquillages
Album
photo dans la Sénégalerie
Agrandir le plan de Fadiouth Les
taxis brousse Mbour-Joal sont à 400CFA et Dakar-Joal
à 1400CFA-2,10€
Les clandos de Joal à Mbodiene sont à 125CFA-0,20€
2005
: le pont reliant l'île au cimetière et
aux champs a également été refait
à neuf (cliquez
pour agrandir)
Photo C. Montaillié
2005 : un nouveau pont à Fadiouth
(à gauche sur la photo l'ancien) Photo C. Montaillié
-
Voir autre photo agrandissable dans le §2 ci-dessous
-
Fadiouth est certainement
le plus joli village de la partie nord du Sénégal. La
ville se compose de quatre parties:
1-
La ville de Joal , est habitée par des pêcheurs
sérères, le plus souvent musulmans. La localité
est d'ailleurs l'une des zones de pêche les plus
importantes du pays. Dotée d’un collège, d’un lycée,
de plusieurs écoles primaires, d’un centre culturel
, d’un foyer de jeunes et d’une
école privée réputée, Joal est connue malgré sa modeste
taille sur tout le territoire national. Ce rayonnement
est sans doute dû au regretté
Léopold Sédar Senghor, premier Président
du Sénégal, ancien ministre et académicien français
qui y a passé son enfance. La maison natale de
son père peut d’ailleurs être visitée bien qu’on
n'y trouve rien qui soit digne d’intérêt . Vous pourrez
parcourir la ville le long de la plage, de la forêt
du séminaire de Ngazobil jusqu'au pont de Fadiouth.
Photos : à droite
le Centre Culturel Léopold Sédar Senghor, à gauche
la maison de Léopold Sédar Senghor
2-Fadiouth
: C’est pour cette partie de la ville que vous la visiterez.
Cette île est reliée par deux ponts en bois de 800 mètres
de long balayés à chaque marée par un vent revigorant.
Le dernier pont inauguré en 2005 va vers le quartier
de Dioum. La naissance de l’île d’après les vieilles
histoires des anciens du village aurait pour origine
les déchets de coquillages accumulés par les villageois.
En effet, les femmes pêchent des coquillages qu’elles
font ensuite sécher. Aujourd’hui encore cette pêche
existe et les coquilles sont conservées pour être mises
dans les rues. Le résultat est une île constituée de
couches de coquillages centenaires. Le sol d’un blanc
éclatant craque à chaque pas. Malgré le démarrage de
la construction d’un mosquée (une pancarte à l’entrée
du pont sollicite d’ailleurs des fonds pour la terminer)
90% du village est catholique. Le niveau de vie quoiqu’en
apparence médiocre est un des meilleurs du pays. De
nombreux Fadiouthiens sont à des places enviables et
entretiennent leur famille restée au village. L’activité
touristique énorme permet à des jeunes de vivre correctement.
C’est à ma connaissance le seul village sénégalais doté
d’un comité touristique réglementant les tarifs des
visites guidées (1000CFA - 1,5€ /personne) ou des
tours de pirogues. Les marchandages à outrance pénalisant
souvent les Sénégalais quand il s’agit de touristes
avertis, n’ont donc plus lieu d’être. De plus, des efforts
au niveau communal sont faits pour améliorer le cadre
de vie et la beauté du site. Ainsi le château d’eau
qui défigurait l’ensemble du village a été détruit en
2003. Vous verrez ces efforts également dans la propreté
irréprochable des rues et des maisons. C’est également
le seul lieu du pays où vous pourrez utiliser des toilettes
et des douches publiques dignes de ce nom ! Un moment
intéressant sera la marée basse lorsque tous les gosses
du village découvrent un terrain de foot immense.
Photos : en haut à
droite l'ancien pont de Fadiouth, ci-dessous le nouveau
inauguré en 2005 (photo C.Montaillé,
cliquez
pour agrandir), à gauche statue
à l'entrée du pont de Fadiouth représentant
des lutteurs
sérères.
Des lunettes de soleil sont recommandées
durant la visite du village car les coquillages d’un
blanc éclatant présents tant sur le sol que mélangé
au ciment des murs des maisons reflètent intensément
le soleil. Les vieux du village souffrent d’ailleurs
souvent de graves problèmes ophtalmologiques dus à la
brûlure de la cornée qu’occasionnent ces reflets.
Fadiouth
a des allures de vieille France. Les vieux s’habillent
«à la provençale» : chemisette, pantalon, sandales et
bérets sont de rigueur ! Beaucoup s’enivrent le soir
avec du soum-soum alcool frelaté local. Mais malgré
son prix, le pastis est très apprécié des villageois.
On retrouve cette atmosphère vieille France à l’église.
Si vous êtes présent un dimanche, assistez absolument
à la messe. Le prêtre la célèbre en Sérère
mais certains chants ou psaumes sont récités en Français.
Peut-être si vous avez de la chance pourrez vous louer
les talents d’une ménagère fadiouthiennne qui vous préparera
par exemple un porc de lait grillé que vous aurez acheté
à un prix dérisoire (entre 5000 et 10 000 CFA, 7.5 à
15€). C’est également un des rares endroits où
vous pourrez déguster un met inestimable puisque protégé
: la tortue de mer ! Concernant ces tortues mer sachez
donc qu’elles sont protégées par la convention internationale
de Washington et que de ce fait vous ne pouvez ramener
en France les carapaces qu’on ne manquera pas d’essayer
de vous vendre à la sortie du pont.
3-le
cimetière : Le cimetière est une deuxième île
reliée à Fadiouth par un second pont. C’est également
une colline faite de coquillages. L'immense calvaire
situé au sommer de ce cimetière est un excellent point
de vue pour admirer les grenier à mil, le village de
Fadiouth et ses deux magnifiques pont en bois. Les tombes
sont à 99% catholiques mais quelques fadiouthiens musulmans
sont enterrés à l'écart eu fond de l'île. L'endroit
qu'on pourrait croire un peu morbide est cependant très
pittoresque. Les vieux du village se font toujours ensevelir
avec une bouteille d'alcool que l'on dépose sous la
croix. N'hésitez pas à vous balader, ce ne sera pas
mal perçu.
4-Tindine : C’est
l’île sacrée de Fadiouth. Abandonnée aux hyènes, singes,
tortues etc... cette île est devenue une espèce de refuge
pour les animaux puisque, sacrée, elle ne peut être
visitée que par les sorciers venus faire des libations.
Néanmoins, en tant que touristes, vous pouvez y aller,
mais personne (ou presque) ne vous y emmènera. J’y suis
personnellement allé trois fois: une fois à la nage
(à marée basse il n’y a qu’à traverser un bras de mer
de 30 mètres et ce n’est absolument pas dangereux) et
deux fois en pirogue. Mais attention, ne comptez pas
y dormir, je vous le déconseille formellement. L’île,
complètement inhabitée, est infestée de hyènes qui n’hésiteront
pas à vous attaquer la nuit venue.
Si vous désirez un guide sympa, c'est
Jean-Marc Ndong, alias Jumbo que vous irez voir
! Non seulement il connaît parfaitement le village et
ses alentours mais en plus il est parfaitement trilingue
(anglais, espagnol, français). Il vient à peine de terminer
ses études à Dakar et vous accueillera à Fadiouth en
vous évitant les déconvenues rencontrées parfois par
l'affluence de vendeurs et pseudo-guides en tout genre.
En vous adressant à lui, vous aurez toute la famille
pour vous aider et vous conseiller : le grand frère
François vous prêtera sa pirogue et Roland (l'autre
frère) qui lui s'est spécialisé dans l'Allemand et travaille
au Club Aldiana de Nianing.
Voir
aussi la page sur les "coins" de Fadiouth
Notre sélection
d'hébergements à Joal Fadiouth :
$localite = "Joal Fadiouth"; $limitPerPage = 4;?>
include("int/tourism/pro.php"); ?>
Le
Sénégaulois : tenu par un marseillais, à l’entrée
du pont de Fadiouth. Prix vraiment élevés pour l’endroit
bien que l'accueil soit sympathique. Le Sénégaulois
propose également plusieurs chambres dans son
activité hôtel.
Chez
Gédéon : Chawarma
d’un libanais catholique qui fait d’excellents hamburgers.
Fait également office d’épicerie. Fermé le lundi. Qu’on
séjourne à Fadiouth ou à Joal, c’est le meilleur endroit
pour manger.
Le
Ceddo :
C’est le bar de Fadiouth, aux heures où il n’est pas
plein d’ivrognes (après-midi), l’ambiance y est agréable
et les boissons fraîches et bon marché ! Un menu du
jour y est également servi pour pas cher. C’est mon
bistrot de prédilection puisqu’on peut y commander une
bière depuis la fenêtre commune de chez mon pote Maurice
Ndong.
Diaporama de vues
panoramiques de Fadiouth
Vidéo : Fadiouth
en vidéo. Visite commentée Album
photo grand format dans la Sénégalerie
Cliquez
pour agrandir le plan de Fadiouth
Cliquez pour agrandir
Commentaire du photographe : «Pour se mettre à l’abri
des Rois du Sine, les Fadiouths construisirent leur
village dans une île, près de Joal.»
Le photographe assimile les habitants de Fadiouth à
une ethnie qu’il appelle les Fadiouths. Il n’a pas tout
à fait tord car même si les Fadiouthiens sont des Sérères,
leurs noms de famille et leur langue sont bien typiques
du village. Quand deux Sérères se rencontrent, un Sérère
Fadiouth ne comprendra pas tout ce que dit un Sérère
de Thiès par exemple.
Cliquez pour agrandir
Le village de Fadiouth au début du siècle : les gosses
jouaient déjà sur les terrains de sable dégagés à marée
basse. Notez la densité des cases sur cette petite île.
Si aujourd’hui les cases ont disparu, les petites maisons
typiques sont toujours aussi serrées !
& Proverbes
Sérèrs recueillis à Fadiouth de F.J. EZANNO
Accès :
Les clandos de Joal à Mbodiène
sont à 150CFA-0,20€
Les taxis brousse Mbour-Mbodiène
sont à 600CFA et Dakar-Joal à 1800CFA-2,10€.
Demandez à vous arrêter à Mbodiène
si vous ne voulez pas vous retrouver à Fadiouth.
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